Maxiphone + Parisien / Negro

L’œuvre fascinante de Jean-Philippe Rameau a beau s’être imposée de longue date comme un incontournable du répertoire pour clavecin, on ne peut pas dire qu’elle ait jusqu’ici particulièrement retenu l’attention des jazzmen – au contraire de celle de Jean-Sébastien Bach, son exact contemporain. Et pourtant : quelle palette harmonique, quelle puissance mélodique, quelle intensité rythmique ! En partant de cette matière première d’une richesse exceptionnelle, Fred Pouget nous propose moins une adaptation qu’une réécriture pleine d’imagination et de surprises, à la tête d’un grand ensemble résolument inclassable, où se côtoient en bonne intelligence musiciens venus du jazz, du contemporain, des musiques traditionnelles ou même de l’électro. Du « Tambourin » aux « Cyclopes » en passant par « L’Indifférente » et les fameux « Sauvages », le voyage sonore promet d’être mieux que dépaysant : tout simplement inouï !

Avec le soutien de l’OARA et de Grands Formats

« Ligeti ? J’adore ! – Moi aussi, j’adore ! » Ainsi sont nées les Métanuits, tout à la fois réduction et réécriture par Roberto Negro et Émile Parisien de Métamorphoses Nocturnes, le premier quatuor à cordes de György Ligeti, œuvre de jeunesse portant encore le sceau du génial héritage de Bartók. S’ils abordent la partition à partir de leur expérience ancrée dans les musiques improvisées, le pianiste et le saxophoniste n’ont cependant nullement cherché à « jazzifier » l’original, encore moins à le faire swinguer, même si leur interprétation déborde d’une intensité rythmique peut-être plus proche du groove. Il s’agit plutôt d’adapter – réimaginer et réaménager –, d’ouvrir des portes tout en respectant la précision de l’écriture et le caractère de la musique. Le tout avec une science des dynamiques et un sens du détail dignes des meilleurs musiciens « de chambre », le grain de folie de l’improvisation en prime !